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La publication en roman de Maria Chapdelaine

La famille Hémon entreprit par la suite de nombreuses démarches dans le but de faire publier Maria Chapdelaine sous forme de livre.

Le roman fut édité pour la première fois au Québec. Cette édition fut permise grâce à une subvention du gouvernement québécois ainsi qu’au soutien de Louvigny de Montigny, homme de lettre canadien. Le roman fut publié à Montréal en 1916 chez l’éditeur Lefebvre accompagné d’illustrations de l’artiste québécois Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté ainsi que de deux préfaces prestigieuses, l’une française par l’académicien Émile Boutroux et l’autre québécoise par Louvigny de Montigny, membre de la Société royale du Canada. « C’est avant tout pour fournir aux jeunes écrivains de mon pays un modèle de littérature canadienne que j’ai souhaité la publication de cette œuvre chez nous » explique ce dernier dans sa préface.

En France, la famille Hémon contacta différents éditeurs et en particulier Bernard Grasset à qui Louis Hémon avait déjà envoyé ses précédents écrits. Lors de sa parution dans Le Temps, le roman fut en particulier remarqué par Madame Halévy qui le mentionna à son fils, Daniel Halévy, directeur de la collection « Les Cahiers Verts » chez l’éditeur Grasset. C’est ainsi que Maria Chapdelaine fut choisi comme premier roman pour lancer cette collection.

Signet Maria Chapdelaine

Maria Chapdelaine parut à Paris en 1921 et fut tiré à 3000 exemplaires. Grâce à la renommée de l’éditeur et à l’intense publicité que celui-ci organisa autour de la sortie du livre, le roman obtint tout de suite un immense succès. Le journal reçut par exemple une lettre de l'ancien président de la République Française Raymond Poincaré dont une copie est présente dans le fonds d'archives.

Page de couverture de la première édition de Maria Chapdelaine parue à Montréal en 1916 chez Lefebvre. Source : Bibliothèque des lettres et sciences humaines de l'Université de Montréal. PQ 2615 E35 M3 1916.
Illustration de l'artiste Suzor-Coté dans la première édition de Maria Chapdelaine, Montréal, 1916
Illustration de l'artiste Suzor-Coté dans la première édition de Maria Chapdelaine, Montréal, 1916
Illustration de l'artiste Suzor-Coté dans la première édition de Maria Chapdelaine, Montréal, 1916
Illustration de l'artiste Suzor-Coté dans la première édition de Maria Chapdelaine, Montréal, 1916
Illustration de l'artiste Suzor-Coté dans la première édition de Maria Chapdelaine, Montréal, 1916
Page de titre de la première édition française de Maria Chapdelaine parue à Paris en 1921 dans la collection « Les Cahiers verts » chez Grasset. Source : Bibliothèque des lettres et sciences humaines de l'Université de Montréal. PQ 2615 E35 M3 1921.
Copie d'une lettre de l'ancien président de la République Française Raymond Poincaré, Paris, 30 avril 1921. P0109D30052.
Lettre du Consul Général de France à Félix Hémon, Montréal, 1er août 1916. P010924160011-7.jpg.
Article paru dans un journal montréalais inconnu en 1916. P010924160011-8.
Lettre d'Ernest Dupuy, ami de la famille Hémon, à Félix Hémon à propos de Maria Chapdelaine, 9 février 1914. P0109D40001-1.jpg.
Lettre d'une amie de la famille Hémon au sujet de Maria Chapdelaine, 7 août 1921. P0109D40001-2.jpg.


Extrait du journal montréalais La Presse, 15 avril 1922.

Extrait du journal montréalais La Presse, 1922.
Au Québec, Maria Chapdelaine parut également en feuilleton dans le journal montréalais La Presse ainsi que dans Le petit écho de la mode durant l’année 1922.





Très rapidement, le roman fut réédité régulièrement et plusieurs éditions de luxes illustrées virent le jour. Entre 1922 et 1925, le roman fut traduit en anglais, allemand, espagnol, catalan, norvégien, hollandais, hongrois, italien, polonais, tchèque, suédois et fut par la suite également traduit en gaëlique, chinois, japonais, persan, grec ainsi qu’en braille. Il existe aussi à ce jour plus de 250 éditions de Maria Chapdelaine.

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