Devant le succès de Maria Chapdelaine, de nombreuses démarches furent entreprises dans le but d’adapter cette œuvre de différentes manières : théâtre, cinéma, télévision, émission radiophonique et même une adaptation chantée accompagnée au piano intitulée « Chansons pour Maria Chapdelaine ».
L’éditeur Grasset, en plus de la gestion de la publication des différents romans, gérait « au mieux de nos intérêts communs, la question des adaptations théâtrales et cinématographiques de l’œuvre de mon frère » comme l’expliquait Marie Hémon aux nombreuses personnes la contactant pour lui proposer tel ou tel projet. Sur l’ensemble de ces démarches, certaines furent refusées par l’éditeur, d’autres n’aboutirent finalement pas ou passèrent inaperçues et quelques-unes firent au contraire beaucoup parler d’elles dans la presse.
En 1919, Damase Potvin et Alonzo Cinq Mars adaptèrent le roman en une pièce de théâtre en 5 actes qui paru dans Le Terroir, organe de la Société des Arts, Sciences et Lettres de Québec.
En 1923, le breton Loïc le Gouriadec joua sa pièce en trois actes au théâtre national de Montréal. Celle-ci fut très mal accueillie. On lui reprocha notamment de n’avoir pas respecté le ton des dialogues, un journaliste parle « d’un jargon d’une trivialité contrariante » qui ne permettait pas de reconnaître le roman. L’auteur de la pièce rajouta également des scènes non présentes dans le roman. Au lieu de commencer par la sortie de l’église de Péribonka, sa pièce commence par exemple par un dialogue inventé entre la mère Chapdelaine et Eutrope Gagnon, leur voisin. Ce dernier, avouant son amour pour Maria, lui demandait si la jeune fille « avait un peu d’amitié » pour lui.