En 1963, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Louis Hémon, la Société historique du Saguenay et la Société des Amis de Maria Chapdelaine décidèrent d’élever un second monument en mémoire de l’auteur à Péribonka à proximité du musée. En présence du Consul de France, un mausolée, sculpté par les jumelles Majellaine et Majella Ouellet d’Hébertville, fut inauguré au mois de juillet 1963.
Cet anniversaire fut également l’occasion d’une autre manifestation en l’honneur de Louis Hémon à Péribonka. Pour commémorer un passage du livre, une cueillette de bleuets fut organisée le jour de la Sainte-Anne en août 1963.
Un an plus tard, le 50ème anniversaire de la publication de Maria Chapdelaine fut également commémoré et donna lieu à différents articles élogieux dans la presse comme par exemple celui trouvé dans le journal Montréal matin le 24 janvier 1964.
En 1980, à l’occasion du centenaire de sa naissance, un bronze réalisé par le sculpteur québécois Lewis Pagé fut dévoilé en présence de René Levesque, premier ministre du Québec et de Lydia Louis Hémon. La Bibliothèque nationale du Québec et l’Université Laval organisèrent également la même année deux grandes expositions consacrées à l’auteur et à son œuvre.
Lors de la construction du nouveau musée Louis Hémon en 1986, le projet d’un nouveau monument fut lancé. Il fut confié à l’artiste chicoutimien Ronald Thibert. Son œuvre, Femme et Terre rapidement surnommée, l’ « Hymen à Maria », fut l’objet d’une vive polémique dans les médias du Québec durant l’année 1987. « Installée face au Musée, l’œuvre est imposante et pour le moins audacieuse. Il s’agit de deux blocs de granit noir représentant à l’arrière des sillons de labour et à l’avant un sexe de femme. Les réactions sont diverses. La plupart s’entendent pour se scandaliser et crient leur indignation devant cette horrible obscénité 1 ». La statue est alors couverte pendant quelques temps mais, suite aux poursuites judiciaires entreprises par l’artiste, le musée doit faire marche arrière et la statue est encore visible aujourd’hui devant le musée.
Le musée propose, en plus d’expositions temporaires consacrées à la littérature, une exposition permanente Maria Chapdelaine, vérités et mensonges, qui permet la découverte « d’un livre témoin de l’histoire de la colonisation de la région ».