Après la fin de son service militaire en septembre 1902, Louis Hémon passe deux mois avec sa famille puis décide, pour des raisons inconnues, d’arrêter ses études et de s’établir en Angleterre. Après un court séjour à Oxford chez Madame Swann en novembre, il part s’installer à Londres • où il restera jusqu’à son départ pour le Canada en octobre 1911.
On connaît assez peu de détails sur la vie de Louis Hémon à Londres. « Il n’aimait pas avouer ses projets, très breton en cela » explique Lydia Hémon, sa fille. On sait qu’il était parfaitement bilingue, qu’il pratiquait beaucoup de sports, en particulier la marche, la boxe, la natation et l’aviron et qu’il partait souvent au mois d’avril sur la côte anglaise comme par exemple à Margate, Eastbourne ou encore Brighton •.
Bien qu’il ne parle jamais de son travail dans ses lettres, grâce à la correspondance commerciale présente dans le fonds ainsi qu’aux entêtes du papier à lettres sur lequel il écrivait à sa famille, on sait que Louis Hémon travailla successivement pour plusieurs entreprises, souvent en tant que secrétaire traducteur ou représentant pour différents produits (allant de la peinture métallique au réchaud à gaz).
Nous savons par exemple qu’il a travaillé en 1905 et 1906 pour la Compagnie Riley & Co • qui assurait le service quotidien par bateau entre l’Angleterre et le continent européen puis pour la Compagnie Algérienne de Phosphates en 1906 et 1907.
Son fonds d’archives contient également sa correspondance commerciale lorsqu’il travaillait en 1910 en tant que représentant de Monsieur Rouillon, industriel parisien. Il travailla durant cette année au 16 Henrietta Street à Covent Garden •.
