Sciences & modernité :
la petite faculté de luxe

Organisation pédagogique

De nombreux types de diplômes sont décernés par la Faculté des sciences entre 1920 et 1945 (divers certificats, licences, baccalauréats, maîtrises, doctorats) mais aucun n'a eu autant d'impact sur celle-ci que le certificat du PCN (physique, chimie et sciences naturelles) et le Ph.D. Ces deux diplômes ont eu une importance capitale dans l'organisation pédagogique de la Faculté, l'influençant grandement dans sa mission même.

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Étudiants du cours PCB (année 1942-1943) durant une scéance de travaux pratiques de biologie végétale donnée par Jules Brunel (à gauche sur la photo) dans le laboratoire André-Michaud de l'Institut botanique de l'Université de Montréal (1FP,2296).

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Le frère Marie-Victorin donnant un cours à l'Institut botanique, rue St-Denis, vers 1939 (Fonds Marcel Cailloux P152).

Le PCN

Le certificat du PCN a été instauré afin de résoudre les lacunes de l'enseignement au secondaire des futurs étudiants de médecine. Issu du modèle français, le PCN est exigé pour les études en licence et pour entrer à la Faculté de médecine. Toutefois, si la Faculté des sciences a la responsabilité des horaires des cours et des travaux pratiques et nomme les professeurs de ce certificat, elle doit consulter la Faculté de médecine avant d'effectuer tout changement dans le programme des cours. Cette dernière faculté exerce par le fait même une grande influence sur l'organisation et le contenu des cours, la très grande majorité des étudiants inscrits à la nouvelle Faculté des sciences ayant comme objectif de devenir médecin.

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Groupe d'étudiants du cours PCN, rue St-Denis (P152).

Horaire du cours PCN pour la session d'hiver 1922 (Annuaire de la Faculté des sciences 1921-1922).

Lettre annonçant l'envoi d'un chèque de 25 000 dollars de la Rockefeller Foundation à la Faculté de médecine pour l'année 1927-1928 (Fonds de la Faculté des sciences E96/B2,0023)

Le PCN est aussi mis en place avec l'objectif d'atteindre les standards demandés par la fondation américaine Rockefeller. Celle-ci, par son plan de développement des études en Amérique du Nord, est prête à fournir une subvention de 25 000$ annuellement, pendant dix ans, afin de pourvoir d'équipements les laboratoires de physique, chimie et biologie, à la condition que l'Université investisse deux fois ce montant. Cette subvention jouera un rôle capital dans le développement de l'Université et justifiera davantage l'existence de la Faculté des sciences.

La maîtrise et le Ph.D.

Pour ceux qui désirent compléter des études poussées, des programmes de doctorat sont mis en place par la Faculté des sciences. C'est en 1923 que la question du Ph.D. est abordée pour la première fois par le Conseil de la Faculté. Toutefois, le Conseil refuse d'abord de mettre en place ce diplôme et crée un diplôme équivalent, le Diplôme d'Études supérieures (DES), en 1924. Cependant, la question du Ph.D. refait surface en 1928 et, confrontée au fait que "des élèves de langue française" désirant obtenir les grades de maîtrise ou de Ph.D. doivent compléter leurs études dans des "universités anglo-protestantes", combiné à la pression exercée par des professeurs agrégés et des chargés de cours, la Faculté crée ces diplômes en 1933. La mise en place du Ph.D. permet aux Canadiens français de s'intégrer davantage à la réalité scientifique nord-américaine.

Certificat d'études supérieures (maîtrise) de chimie générale décerné à Vianney Legendre en 1938
( Fonds Vianney-Legendre P 271 ).

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Expositions

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