La Deuxième Guerre mondiale
Canada
Le 3 septembre 1939, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. L'entrée en guerre du
Canada se fait le 10 septembre suivant. À nouveau gouverné par le libéral
Mackenzie King, le Canada accepte de participer au Programme d'entraînement aérien du Commonwealth et devient le grand
centre d'aviation du Commonwealth. Soixante-quatorze écoles d'aviation militaires sont construites et le premier corps
d'aviateurs canadiens, composé de 429 hommes, arrive en Grande-Bretagne le 26 février 1940.
Alors que la Deuxième Guerre mondiale bat son plein, Mackenzie King met en place un programme d'aide aux
chômeurs (1940) et instaure les allocations familiales (1944). En janvier 1941, les effectifs de l'armée canadienne comptent
déjà 125 000 hommes, dont 50 000 Québécois. Mackenzie King promet de ne pas imposer la conscription et fait voter, le 30 juin
1941, la Loi 80 à cet effet. Toutefois, l'année suivante, le chef du parti conservateur réclame la conscription immédiate et
Mackenzie King, qui ne peut rompre son engagement, annonce la tenue d'un
plébiscite. Le résultat est en faveur de la
conscription. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, il met en place un ministère des Munitions et des Approvisionnements de
même que le contrôle des prix et les denrées.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les canadiens participèrent à plusieurs campagnes aux côté des Alliés.
Ils s'illustrèrent plus particulièrement lors de la campagne d'Italie (1943-1945) où le Ier Corps canadien contribua à la
libération du pays en perçant les défenses de la " ligne d'Hitler " en mai 1944. Les soldats canadiens jouèrent également un
rôle essentiel dans le succès des débarquements alliés en Normandie. Ainsi, le 6 juin 1944, connu sous le nom du
" Jour J ", 150 000 soldats alliés, dont environ 14 000 soldats canadiens, débarquaient sur les côtes de la Normandie et renversaient les
défenses allemandes. Ce fut le premier pas vers la libération de Paris, le 25 août 1944. Neuf mois plus tard, les Alliés
remportaient la victoire absolue en Europe.
Pendant la guerre, 1 086 771 Canadiens se sont enrôlés. De ce nombre, 618 354 ont été affectés au service
outre-mer, dont 41 922 furent tués, 53 073 blessés, portés disparus ou non rapatriés.
En 1941, la population du Canada était de 11 506 655 habitants.
Le Québec
Le gouvernement de
Maurice Duplessis (parti de l'Union nationale, fondé en 1935) est élu le 17 août 1936. La
même année, le Québec adopte la Loi des pensions de vieillesse (10 juin). Aux élections de 1939, Maurice Duplessis est défait
par le libéral
Adélard Godbout. Sous sa gouverne, sont adoptés, le 9 décembre 1939, les nouvelles armoiries du Québec et la
devise " Je me souviens ". Le gouvernement Godbout accorde également le droit de vote aux femmes en 1940 et adopte la Loi de
l'instruction obligatoire, en 1942.
Malgré les mesures sociales que réalise son parti, Adélard Godbout est défait aux élections de 1944, le
Bloc populaire et l'Union nationale lui imputant les méfaits de la conscription. L'Union nationale est reportée au pouvoir.
Le maire de Montréal, Camilien Houde, est suspendu de son poste pour avoir encouragé publiquement la campagne
contre la conscription. Il sera interné pendant quatre ans dans le camp de Petawawa. Accueilli en héros à sa libération,
en 1944, il reprendra ses fonctions de maire jusqu'en 1947, fonctions qu'il occupera de nouveau de 1950 à 1954.
En 1941, la population du Québec était de 3 331 882 habitants.
Université de Montréal
L'Université continue de prendre de l'expansion. De nouvelles unités d'enseignement et de recherche s'ajoutent ou
se greffent aux unités existantes. En 1938,
Armand Frappier fonde le premier centre de recherche fondamentale en médecine au
Québec : l'Institut de microbiologie et d'hygiène. Mais, l'Université se remet difficilement des effets de la crise économique.
L'année suivante, le gouvernement du Québec forme la Société d'administration, dont le mandat est de gérer les activités de
l'Université. Présidée par Monseigneur Joseph Charbonneau (1940-1950), archevêque de Montréal et chancelier de l'Université de
Montréal, la Société sera en fonction pendant onze ans, jusqu'à la promulgation de la charte de 1950.
Le contexte économique s'améliore et les travaux du Pavillon principal, suspendus en 1931, reprennent en 1941. Le
3 juin 1943, le Pavillon est inauguré officiellement en présence du recteur Olivier Maurault.
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