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La petite histoire des grandes facultés: l’École d’optométrie

Article paru dans FORUM: 24 septembre 2007


Photographie d'un examen de la vue à l'École d'optométrie. - [196-]. Fonds Bureau de l’information (D0037). 1Fp,03359.
Photographie d'un examen de la vue à l'École d'optométrie. - [196-]. Fonds Bureau de l’information (D0037). 1Fp,03359.

Au début des années 60, les femmes font leur entrée dans la discipline.

Même si l’École d’optométrie n’a pas le rang de « faculté », elle mérite tout de même de figurer dans cette chronique tant par son organisation que par son rayonnement et son importance scientifique et sociale. Fondée en 1910, affiliée à l’Université de Montréal en 1925 et déménagée sur la montagne en 1945, l’École d’optométrie avait déjà formé, après 50 ans d’existence, plus de 700 praticiens. En 1950, l’École élabore de nouveaux programmes qui s’alignent sur ceux des 14 facultés et écoles semblables en Amérique du Nord.

L’École d’optométrie se fait aussi connaitre par sa clinique de la vision, qui traite plus de 2000 patients par année. Ouverte en 1916, elle reçoit une clientèle constituée pour un tiers de membres de la communauté universitaire. Les patients restants viennent de tous les horizons, dont une partie « sont soutenus par l’Assistance publique ou le Service social et présentent des déficiences visuelles nécessitant des services cliniques particuliers ».

Au début des années 60, les femmes font leur entrée dans la discipline. Si elles sont attirées par l’étude proprement dite, elles le seraient aussi, selon les autorités de l’époque, par le côté « réadaptation visuelle », particulièrement auprès de jeunes enfants qui peuvent connaitre de graves difficultés scolaires à cause d’une déficience visuelle. « Une femme par son éducation est toujours un peu plus près des enfants, un peu plus intéressée par leurs problèmes de développement. » Lorsqu’elles doivent examiner des enfants d’âge scolaire ou préscolaire, les femmes « [déploieront] naturellement patience, délicatesse et tact. Il est bien évident que certains hommes font montre des mêmes qualités. Mais disons qu’en général celles-ci sont innées chez plus de femmes. »

Les causes de ces problèmes visuels sont multiples, mais en 1960 on montre déjà du doigt le fait que « par manque d’espace ou par négligence [certains] regardent la télévision à une distance de trois ou quatre pieds et souvent même en se couchant sur le plancher ». Comme quoi nos mères n’avaient sans doute pas tort de nous mettre en garde contre les effets néfastes de cette habitude qui persiste encore de nos jours.

Sources:

Division des archives, Université de Montréal. Fonds de l’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal (P0033). Le Quartier latin, 28 mars 1960.