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La petite histoire des grandes facultés: le Département de kinésiologie

Article paru dans FORUM: 09 décembre 2007


Page frontispice de l'annuaire 1972-1973 du Département d'éducation physique de l'Université de Montréal aujourd'hui l'École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique.
Page frontispice de l'annuaire 1972-1973 du Département d'éducation physique de l'Université de Montréal aujourd'hui l'École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique.

La création d’un département d’éducation physique à l’Université de Montréal ne s’est pas faite sans résistance. Les pionniers de ce projet, dont le principal promoteur Lucien Plante, ont dû faire face à quelques préjugés. En effet, dans la première moitié du 20e siècle, l’éducation physique est bien souvent associée à une certaine culture des muscles.

Les premiers signes de changement se manifestent pourtant en 1947 par une demande commune des autorités de Parcs et terrains de jeux de la Cité de Montréal et du Service de l’extension de l’enseignement de l’Université. Au départ, l’École d’hygiène met sur pied un cours abrégé de 44 heures à l’intention des moniteurs de récréation; plus de 250 étudiants s’y inscrivent. Le besoin d’un cours plus poussé se fait cependant rapidement sentir. «À l’automne 1948, une vingtaine d’éducateurs de marque ainsi que des dirigeants de mouvements de loisirs diocésains et d’œuvres de jeunesse présentèrent une requête à l’École d’hygiène, la priant d’organiser, à temps partiel, un cours de perfectionnement en éducation physique pour le personnel enseignant de la province.» Malgré le sérieux de la demande, le projet reste en suspens jusqu’en 1955. Le conseil de l’École d’hygiène approuve finalement un programme de formation à temps partiel. Les cours se donnent deux soirs par semaine et le samedi matin; cette formation peut être terminée en quatre ans. En 1960, Georges Boutchatzky, diplômé en éducation physique de l’Université de Louvain, est engagé à plein temps. On offre cette même année aux étudiants un programme d’un an pour l’obtention d’un diplôme en éducation physique et récréation. Le programme pour l’obtention d’un baccalauréat en éducation physique, d’une durée de trois ans, ne sera proposé qu’en 1962.

L’année 1963-1964 laissera sa marque dans l’évolution du Département. L’Université de Montréal fait l’acquisition d’un centre sportif pour le moins historique quant à la pratique du sport amateur dans la métropole. Il s’agit du Young Men and Young Women Hebrew Association; cet édifice a été construit en 1928 grâce à un don de sir Mortiner Barnett Davis. «Ses vieux murs ont souvent résonné des applaudissements frénétiques de foules enthousiastes à l’occasion du couronnement de nouveaux champions de boxe, de lutte, de polo aquatique, de ballon-panier et d’autres disciplines sportives», nous rapportent les journaux de l’époque. Situé à l’angle des avenues du Parc et du Mont-Royal Ouest, les étudiants y trouvent une piscine, un gymnase, une palestre, un auditorium, trois salles de cours, une bibliothèque et un centre de documentation. Ils peuvent, de plus, bénéficier des infrastructures à proximité de leur pavillon telles que les aménagements des parcs Jeanne-Mance et du Mont-Royal et de la salle d’exercice des Grenadiers, rue de l’Esplanade, pour les entrainements intérieurs de sports d’équipe. Le Département d’éducation physique et de récréation occupent ces locaux jusqu’en 1976, année de l’inauguration officielle du CEPSUM et de la venue des Jeux olympiques à Montréal.

Sources:

Division des archives, Université de Montréal.

Fonds du Secrétariat général (D0035).

Fonds du Bureau de l’information (D0037).

Fonds du Département de kinésiologie (E0077).

Fonds de l’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal (P0033).