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La petite histoire des grandes facultés: la Faculté des études supérieures et postdoctorales

 Article paru dans FORUM: 28 janvier 2008


Henri Favre premier doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales.
Henri Favre premier doyen de la Faculté des études supérieures et postdoctorales.

Le monde de l’éducation, vous en conviendrez, est en constante évolution. L’Université de Montréal s’adapte aux besoins de sa clientèle et n’hésite pas à revoir ses structures. La réorganisation qui concerne aujourd’hui la Faculté des études supérieures et postdoctorales n’est d’ailleurs pas sa première.

Depuis l’acquisition de son autonomie en 1920, l’Université de Montréal a créé, selon l’évolution de sa mission, plusieurs facultés et départements. Ceux-ci assument l’entière responsabilité de l’enseignement aux trois cycles ainsi que celle de la recherche. «La structure en place avait donné carte blanche à chaque faculté pour l’organisation interne de son enseignement. L’étudiant qui désirait poursuivre des études dans plusieurs facultés était confronté à des exigences multiples et divergentes selon les universités. Cette situation ne favorisait donc pas la formation multidisciplinaire», écrit Denis Plante dans le numéro de Forum du 28 janvier 2002. C’est donc pour répondre à des impératifs de coordination et dans le but d’encourager la multidisciplinarité que sera instituée, en 1962, la Sous-Commission des études supérieures, d’abord connue sous le nom de Comité d’études des grades supérieurs. Elle aura le mandat entre autres d’assurer la qualité des études aux 2e et 3e cycles.

Dans la foulée des grands changements des années 60, des modifications des structures universitaires s’imposent. «[…] certaines lacunes devenaient de plus en plus évidentes, à la lumière des besoins nouveaux de l’Université. Ainsi, l’intérêt croissant pour les études multidisciplinaires et interdisciplinaires se heurtait dans trop de cas au cloisonnement des facultés.» L’Assemblée universitaire confie au Comité de développement académique la tâche de revoir les structures de l’Université. Le Comité remet son premier rapport en 1969. Entre les années 1969 et 1970, plus d’une quarantaine de mémoires sont présentés en vue du dépôt du rapport définitif. Le 31 janvier 1972, la Faculté des études supérieures voit le jour. Les étudiants sont malheureusement absents de la plupart des débats. L’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal, jugée non représentative et faisant preuve d’élitisme, sera dissoute par son propre conseil d’administration le 28 février 1969.

À partir de 1972, la Faculté des études supérieures «[…] aura pour unique fonction de stimuler, de coordonner et de réglementer dans toute l’Université les études des deuxième et troisième cycles, le tout en liaison très étroite avec les autres facultés et leurs départements». Le changement concerne, à ce moment-là, 1000 professeurs et environ 5400 étudiants. L’Université de Montréal remet cette même année une vingtaine de doctorats et 187 diplômes de maitrise. De nos jours, la Faculté des études supérieures et postdoctorales délivre plus de 3000 diplômes.

En plus de règlementer les études aux cycles supérieurs, la Faculté veut encourager la persévérance. À ce chapitre, elle fera figure d’innovatrice lorsqu’en 1995 elle mettra sur pied, en collaboration notamment avec le Comité permanent sur le statut de la femme, un programme de bourses d’excellence destinées aux étudiantes au doctorat en congé de maternité afin de les inciter à continuer leurs travaux durant cet arrêt momentané.

Sources:

Division des archives, Université de Montréal. Fonds du Secrétariat général (D0035). Fonds du Bureau de l’information (D0037).

Daniel Baril, «L’UdeM innove avec des bourses pour congé de maternité», Forum, vol. 30, n° 4, 25 septembre 1995.

Denis Plante, «1972: deux nouvelles facultés à l’Université de Montréal», Forum, vol. 36, n° 18, 28 janvier 2002.