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La petite histoire des grandes facultés: la Faculté de musique

Article paru dans FORUM: 17 septembre 2007


Quelques membres du personnel enseignant et quelques étudiants de la Faculté de musique de l'Université de Montréal lors de la journée d'ouverture le 1er février 1951. Photo G.A Laferrière. Fonds Faculté de musique. 1FP,02910.
Quelques membres du personnel enseignant et quelques étudiants de la Faculté de musique de l'Université de Montréal lors de la journée d'ouverture le 1er février 1951. Photo G.A Laferrière. Fonds Faculté de musique. 1FP,02910.

La Faculté de musique est créée le 18 octobre 1950 à la demande de Mgr Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal et chancelier de l’Université de Montréal. Une formation théorique et pratique en écriture et en esthétique musicales, ainsi qu’en musicologie sera donnée en musique profane et sacrée. La musique sacrée, notamment la musique grégorienne et l’orgue, y est enseignée dans le but de former des musiciens d’église.

Craignant qu’une baisse de qualité dans l’interprétation de la musique liturgique soit synonyme d’un affaiblissement de la piété, le cardinal Léger juge opportun de donner quelques directives aux chantres et aux musiciens d’église. En 1953, le cardinal écrit dans ses Directives aux membres du clergé et aux communautés religieuses concernant la musique sacrée: «Seule la compétence des musiciens d’église et des maîtres en général pourra conserver au culte liturgique la splendeur qui le caractérise depuis des siècles, à travers le monde. Nous n’avons pas le droit de laisser s’implanter une certaine médiocrité ou nonchalance.» C’est dans cet esprit qu’il fait la promotion d’un «foyer d’art», de la nouvelle faculté de l’Université, en incitant les curés à y envoyer de nombreux sujets et en accordant des bourses d’études aux membres de leurs chœurs paroissiaux. «Ils en seront grandement récompensés par une plus grande dignité qui s’ensuivra dans leurs offices religieux et les fidèles sauront gré à leurs pasteurs de cette perfection accrue qui favorisera la vie chrétienne des paroisses.»

La section de musique profane s’adresse principalement aux futurs professeurs de musique et aux musiciens désireux de se spécialiser en musicologie. Elle propose toutes les disciplines nécessaires à la composition et à la formation. Fait intéressant, cette section ne prévoit l’enseignement d’aucun instrument sauf le piano. On y enseigne la technique du clavier en vue des travaux pratiques d’harmonie et de déchiffrage des partitions.

Jean Papineau-Couture sera secrétaire de la Faculté de musique de 1952 à 1968 puis doyen de 1968 à 1973. Petit-fils de Guillaume Couture, un des premiers compositeurs et chefs d’orchestre canadiens, il est lui aussi compositeur. Alors qu’il occupe le poste de doyen, il reçoit la commande d’une œuvre pour la Biennale de Zagreb en 1969. Pour cette occasion, il s’inspire d’un poème de Saint-Denys Garneau, Paysage à deux couleurs sur fond de ciel. «L’œuvre sera écrite pour huit voix mixtes chantées, huit voix parlées et un ensemble d’une douzaine de musiciens», précise M. Papineau-Couture au cours d’une entrevue accordée à Jacques Thériault du journal La Presse. Jean Papineau-Couture sera reconnu pour ses talents de musicien et de professeur et pour son dévouement sans faille à la cause de la musique.

Sources:

Division de la gestion de documents et des archives, Université de Montréal. Fonds du Secrétariat général (D0035).

Division de la gestion de documents et des archives, Université de Montréal. Fonds du Bureau de l’information (D0037).

Division de la gestion de documents et des archives, Université de Montréal. Fonds de la Faculté de musique (E0061).