St-Sauveur
Dès l'âge de 5 ans, le jeune Conrad fréquente l'école des Frères des Écoles chrétiennes dans le quartier
Saint-Sauveur de la ville de Québec. Puisqu'il apprend à lire plus vite que les autres, son institutrice le prend comme
répétiteur auprès de ses petits camarades. Déjà, il commence sa carrière d'éducateur !
Académie commerciale
Bon élève, il entre par la suite à l'Académie Commerciale de Québec, qui appartient également aux Frères des
Écoles chrétiennes, faire ce qu'on pourrait appeler son secondaire. Il est très lié avec Ferdinand Légaré, un camarade de
classe. Le jeudi soir était organisé un petit rassemblement d'élèves dans la boutique du père de Ferdinand. Là, Conrad et
son ami dispensent leur aide à leurs collègues retardataires. Trois ans après son entrée, il sort de l'Académie premier de
sa promotion.
Il a 16 ans et l'avenir devant lui. Il pourrait travailler au commerce de son père, qui espère le voir
un jour prendre la relève. Mais Conrad est encore sous le charme de l'intensité religieuse qui régnait à l'Académie,
en même temps qu'il se sent attiré par la vie intellectuelle. Un homme, plus particulièrement, influence son choix : le
frère Neil. Ce remarquable éducateur d'à peine 30 ans, doué d'une solide culture et d'un grand sens artistique a fait
une solide impression sur Conrad : " Le bon Maître à placé sur mon chemin un homme qui a laissé son autographe dans mon
cour comme dans bien d'autres. L'amitié, l'exemple du frère Neil, m'ont
d'abord donné l'attrait, la conviction est ensuite venue, puis la force
et, enfin, le sacrifice. " (Gilles Baudet, p.6)
Il choisit donc d'entrer chez les Frères des Écoles chrétiennes. Ni son père, ni sa mère ne tente de le dissuader. Lorsqu'il
termine ses études à l'Académie, son père lui offre un voyage en Europe. Est-ce pour le récompenser ? Pour éprouver sa
résolution ? Peu importe. Conrad refuse. Le 5 juin 1901, il fait son entrée au Mont-de-La-Salle à Maisonneuve sur l'île de
Montréal, chez les Frères des Écoles chrétiennes.
Noviciat au Mont-de-la-Salle
Son premier sacrifice est de devoir s'endormir sans un livre. Après deux
mois, il prend l'habit. Il veut s'appeler Marie; on lui donne le nom de
Marie-Victorin. Le nouveau frère a de l'enthousiasme, la plume belle et
l'étude aisée : " Ces années de noviciat furent, au dire de ses
confrères, bourrées de générosité, de pénitence, de prières, de
provisions eucharistiques " (Robert Rumilly, p.11). Il devient vite
une source d'inspiration pour ses compagnons, dont il prend une nouvelle
fois la tête. Il est de toute évidence remarquablement doué en tout!
Novice ardent, le frère Marie-Victorin devint un scolastique
dévoué. Il a bien, par moment, des heures de découragement mais les actes de foi se révèlent d'un grand secours. Durant ses
heures libres, il offre ses services au jardinier et s'intéresse aux travaux d'herborisation du frère Alfred, professeur
d'anglais. C'est lui qui l'initiera à la botanique.
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