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Léo Roback et les médias

Lecteur de journaux assidu, comme en témoignent des nombreuses coupures de presses retrouvées au sein de ses documents personnels, un examen de son fonds d'archives montre que Léo Roback a conservé deux catégories d'articles. Dans la première, les articles qui ont servi de base pour ses travaux universitaires, pour ses cours ainsi que pour sa culture personnelle. On peut ainsi consulter des articles au sujet de la grève de Murdochville de 1957 ou encore sur les thèmes de la sécurité et de la santé au travail. De l'autre, les articles qu'il a lui-même rédigés pour des journaux comme Le Devoir ou The Gazette, ainsi que des commentaires, des corrections ou des critiques d'articles déjà parus.

Extrait de la «question essentielle», le devoir, Léo Roback 1983

Pour certains articles qu'il a rédigé, Léo Roback a ajouté des annotations où il repère les différences entre son texte original et le texte finalement publié, les modifications s'expliquant généralement par des fautes de frappe ou d'inattention lors de la mise en page du journal.

Extrait de  Une stratégie de mise au pas du syndicalisme, le devoir, Léo Roback 26 juin 1975

Léo Roback s'inscrit donc comme un acteur de la presse écrite, et non comme un simple lecteur, tout en se positionnant de manière générale comme un défenseur des travailleurs face au patronat.

« Ici Léo Roback, à Montréal» [1]

Au delà des articles de presse, nos recherches sur les rapports qu'entretenait Léo Roback avec les médias se sont portées sur des feuillets comportant des annotations inscrites à la main et ressemblant à des scripts d'émissions radiophoniques. Après quelques questionnements, nous avons pu constater que Léo Roback a pu participer à des émissions de radio au courant des années 1960, en majorité dans les stations anglophones, comme la Canadian Broadcasting Corporation Montréal (CBM)[2]. Il a ainsi écrit plusieurs chroniques portant sur des sujets proches de ses recherches universitaire sur le monde syndical, ou en tant que consultant de Research Associates, au sein du Morning Magazine de CBM. Il rédige également des chroniques n'ayant pas de rapport apparent avec le syndicalisme, comme dans un éditorial du Morning Magazine où il traite d'un cas de discrimination raciale au Québec.

Extrait de l'éditorial, CBM Morning Magazine, 15 septembre 1965, Léo Roback.

Ceci nous laisse penser que Léo Roback n'intervenait pas uniquement en tant que spécialiste du syndicalisme auprès de CBM, mais qu'il pouvait aussi commenter une actualité plus large et traiter de sujets sortant de son domaine habituel. D'autres scripts d'émissions de radios francophones, où il a pu s'exprimer, sont disponibles, mais les stations de radio n'ont pas pu être clairement identifiées. Nous n'avons toutefois pas la certitude que ces émissions aient été diffusées.

Bernard Brody, professeur à l'École des relations industrielles de l'Université de Montréal, ayant côtoyé Léo Roback plusieurs années, publiait en 1985 un article dans la rubrique nécrologique de la Revue d'études ouvrières canadiennes, lui rendant un dernier hommage. Le témoignage de Brody confirme les nombreuses interventions de Léo Roback auprès des médias : « Les médias le talonnaient pour recueillir ses perceptions en matière de relations de travail, car il avait une grande facilité pour expliquer des situations complexes en des termes simples» [3].

Il est certain que l'ensemble des articles et des chroniques rédigés par Léo Roback ne se retrouvent pas en intégralité au sein du fonds détenu par le Service de la gestion de documents et des archives, de l'Université de Montréal. Ils constituent néanmoins un ensemble de documents témoignant de l'importance du syndicalisme au vingtième siècle et de l'implication de Léo Roback dans ce domaine.

Notes:

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©2010 Florian Daveau, François Larivée et Michel Ladouceur.

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