Léo Roback a été professeur à l'École des relations industrielles de l'Université de Montréal entre 1968 et 1982. Il est né à Beauport en 1918, au sein d'une famille d'immigrants juifs originaires de Pologne, et est décédé en 1985. Son intérêt s'est concentré toute sa vie sur le syndicalisme, notamment le syndicalisme québécois. En explorant son fonds d'archives, nous pouvons découvrir un intellectuel qui, non seulement suivait et connaissait très bien les luttes syndicales au Québec, mais qui y était aussi activement impliqué.
Léo Roback était en effet un intellectuel engagé et sa cause était celle des travailleurs. Avant d'être professeur d'université, il a agi longtemps en tant que consultant syndical au sein de la firme Research Associates, dont il a été l'un des co-fondateurs, et qui fournissait des analyses et des informations très importantes aux syndicats afin de soutenir leurs revendications.
Notre page sur Research Associates présente son activité au sein de cette firme.
Son implication pour la cause des travailleurs s'est aussi exprimée à travers son rapport avec les médias. Les coupures de presse présentes dans son fonds d'archives montrent qu'il scrutait attentivement ce qui se publiait dans les journaux québécois sur le syndicalisme et les relations de travail. De plus, il intervenait lui-même à l'occasion pour faire valoir sa position, que ce soit dans les journaux ou dans le cadre d'émissions radiophoniques. Nous avons trouvé des documents intéressants qui révèlent son activité à ce sujet et nous en présentons quelques-uns dans la page intitulé Léo Roback et les médias.
C'est aussi à travers des productions plus substantielles, comme la rédaction d'articles pour des revues spécialisées ou des conférences, que Roback intervenait en faveur du syndicalisme. Nous savons également qu'au moment où la mort le surprit, il projetait d'écrire un livre sur l'histoire de la FTQ. Nous pouvons en effet trouver dans son fonds d'archives de nombreuses entrevues enregistrées auprès de dirigeants syndicaux qui devaient lui servir pour la rédaction d'un livre sur cette importante centrale syndicale québécoise, projet qu'il ne put malheureusement lui-même réaliser. Ces entrevues constituent néanmoins un autre élément important du fonds d'archives de Léo Roback. Elles contiennent une mine d'informations sur le syndicalisme québécois du milieu du vingtième siècle. Vous retrouverez ces extraits dans la dernière page de notre exposition Une histoire orale du syndicalisme québécois.
©2010 Florian Daveau, François Larivée et Michel Ladouceur.