Implication dans la communauté haïtienne
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Lors de ses études à l'École Normale Supérieure de Port-au-Prince, Émile Ollivier a fait parti de l'Union nationale des étudiants haïtiens. Cet engagement lui a valu un séjour en prison après lequel il a dû s’exiler en France avant d’emménager au Québec. Convaincu que son séjour au Canada n’était que provisoire, Émile Ollivier ne pensait pas y prendre racine et y demeurer plus de vingt ans. Imprégné de deux identités, cette réalité migrante transparaîtra à travers les thèmes de ses romans, essais et travaux universitaires. Fidèle à ses origines, Émile Ollivier est resté engagé auprès de la communauté haïtienne à plusieurs niveaux :
Entre 1986 et 1999 en tant que président de la Fondation haïtienne
pour le développement des
services de santé en Haïti, il travaille à mettre sur pied un
centre d'hémodialyse à l'hôpital Saint-François de Sales à
Photo d’Émile Ollivier à la prison de Port-au-Prince,
juin 1963.
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Port-au-Prince. Sur le plan politique, il milite pour
le rétablissement de la démocratie en Haïti. Sur le plan culturel,
il fonde à Montréal deux revues, Nouvelle Optique et
Collectif Paroles,
qui sont des moyens d'expression de la communauté haïtienne.
En tant qu'essayiste, Émile Ollivier produit tout une série des textes qui témoignent de son intérêt pour la politique et l'histoire de son pays d'origine :
1973-1980 : Positions sur un nouveau projet de société
contenant la réflexion amorcée par Émile Ollivier sur la société haïtienne.
1975 : annotation de deux lettres écrites en 1975 par Marcel
Gilbert sur l'action des Haïtiens à l'étranger.
1976 : Les candidats à la présidence écrit le 14 février
1976.
1992-1993 : Repenser Haïti, grandeur et misère d'un mouvement
démocratique écrit en collaboration avec Claude Moïse.
1993 : L'Ayatollah Paul Dejean et la démocratie
haïtienne écrit en collaboration
Photographie d’Émile Ollivier, sa femme ainsi qu’une
amie, devant le Carnaval étudiant de Port-au-Prince,
1960.
P03491FP07449avec Claude Moïse le 7 juin
1993.
1994-1995 : Lettre ouverte au président Jean-Bertrand
Aristide, publié dans différents quotidiens et revues en 1994
et 1995.
Entre 1973 et 1975, Émile Ollivier participe activement au Mouvement de libération populaire à Montréal où il élabore notamment des textes sur les problématiques en lien avec la conjoncture et la politique en Haïti.
À l'échelle nationale comme internationale, Émile Ollivier a été à plusieurs reprises invité comme expert de la question haïtienne aux conférences et colloques tenus à travers le Canada, la France, la Belgique, l'Amérique latine et les Caraïbes.
« J’aime ce coin de terre, même si parfois il peut ressembler à un non-lieu; j’aime cette liberté totale dont on peut jouir au Québec au point que souvent je fais attention pour ne pas être ivre de cette liberté » (Émile Ollivier, 1999. Extrait d'un texte court intitulé Bref témoignage sur le déracinement, l'exil et l'accueil. Division de la gestion de documents et des archives, Université de Montréal. Fonds Émile Ollivier (P0349). P0349/C3, 001).
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