Guy Couturier (1929 – 2017)
Après des études classiques au Collège St-Laurent, Guy Couturier s'oriente vers la vie religieuse et entreprend les études dont il aura besoin pour son ministère: Licence en théologie à l'Angelicum (1956) suivie d'une maîtrise (1957) à Johns Hopkins (langue et archéologie (1957). Des études à l'École biblique de Jérusalem (1957-1959) lui permettent d'approfondir ses connaissances sur l'Ancien Testament ainsi que sur l'archéologie. Le domaine d'expertise de Guy Couturier est déjà tout tracé. Il consacre les années qui suivent à étudier l'épigraphie mésopotamienne et assyrienne (Paris) et l'architecture orientale (Louvre). Les travaux qui en découlent lui valent d'obtenir une licence en écriture sainte à la Commission biblique du Vatican. Et il a de plus tâté "le terrain"; en témoignent éloquemment les fouilles et les travaux archéologiques qu'il a effectués au Proche-Orient.
La carrière de Guy Couturier à la Faculté de théologie a toujours été marquée au coin de la rigueur de pensée; pour lui, il importe de faire le pont entre les hypothèses et les données vérifiables archéologiquement. En marge de ses nombreuses publications, lesquelles font appel à la maîtrise des nombreuses langues utilisées dans le Proche-Orient, on doit à Guy Couturier les remarquables collections de textes anciens qu'il a su introduire dans les bibliothèques de l'établissement.
Tout au long de sa carrière, Guy Couturier, par son appartenance aux grandes sociétés archéologiques et par le truchement de ses séjours sabbatiques (Paris, Oxford, Leiden, Jérusalem, etc.), a marqué de sa présence et de son expertise le monde de l'archéologie. Il n'est pas surprenant que la Société royale l'ait reçu (2003) et que l'Université lui ait conféré le statut de professeur émérite (1994).