Passer au contenu

/ Archives et gestion de l’information

Je donne

Rechercher

La petite histoire des grandes facultés: la Faculté de théologie et de sciences des religions

Article paru dans FORUM: 26 novembre 2007


Ouverture du cours de pastorale catéchétique par le révérend père Norbert Fournier, C.S.V., chargé d'enseignement sénior à la Faculté de théologie, 2 juillet 1963. Source Archives U de M, Fonds Bureau de l’information (D0037). 1FP,03752.
Ouverture du cours de pastorale catéchétique par le révérend père Norbert Fournier, C.S.V., chargé d'enseignement sénior à la Faculté de théologie, 2 juillet 1963. Source Archives U de M, Fonds Bureau de l’information (D0037). 1FP,03752.

À l’origine, l’enseignement de la théologie sert exclusivement à la formation des futurs prêtres. Cet objectif vaut encore de nos jours bien que cet enseignement soit désormais accessible tant aux religieux qu’aux laïcs.

C’est en 1878 que la Faculté de théologie devient partie intégrante de l’Université Laval à Montréal. Selon une entente entre le chancelier de l’Université et le supérieur du Grand Séminaire de Saint-Sulpice, la formation des clercs est confiée à cet établissement. Ces messieurs de Saint-Sulpice s’assurent de garder une pleine liberté et une entière indépendance d’action. «Ainsi le supérieur de Saint-Sulpice aura le droit strict de choisir ou de révoquer les professeurs de la Faculté», écrit Madeleine Sauvé dans son ouvrage sur l’histoire de la Faculté. L’enseignement des sciences religieuses accessible à tous, aux hommes et aux femmes, aux religieux et aux laïcs, ne sera possible qu’avec la création de l’Institut supérieur de sciences religieuses en 1954. Cette unité sera bien accueillie puisqu’en 1977, sur un total de 525 étudiants, 347 sont laïques. La seule différence entre le Grand Séminaire et l’Institut sera la clientèle, les clercs au Grand Séminaire et les non-clercs à l’Institut. Cette situation prévaut jusqu’en 1967, jusqu’à ce que la Faculté de théologie s’installe sur le campus de l’Université de Montréal avec le soutien du cardinal Paul-Émile Léger, grand chancelier de l’Université.

Du temps des Sulpiciens, n’entre pas qui veut au Grand Séminaire. Le futur séminariste doit présenter au doyen les lettres testimoniales de son évêque ainsi qu’une attestation de ses deux années de philosophie scolastique. Une fois admis, l’étudiant se doit d’assister à tous les cours pour avoir le droit de passer les examens et les cours sont donnés en latin. «Les principales matières enseignées sont l’apologétique, la théologie dogmatique, la théologie morale et pastorale, la théologie ascético-mystique, l’Écriture sainte, le droit canonique, l’histoire de l’Église, la liturgie, le chant ecclésiastique, l’éloquence sacrée, l’hébreu et le grec biblique.»

Fait intéressant, il est noté dans une lettre du 2 février 1926, adressée à Édouard-Montpetit, secrétaire général de l’Université de Montréal, que, «depuis 1840, sur 6301 anciens élèves, il y en avait 2155 qui venaient des États-Unis, soit un peu plus de 34 %. Cela représente convenablement la proportion de nos anciens élèves qui habitent actuellement les États-Unis.»

Sources:

Division des archives, Université de Montréal. Fonds du Secrétariat général (D0035).

Fonds de la Direction des communications (D0067).

Fonds de la Faculté de théologie (E0074).

Madeleine Sauvé, La Faculté de théologie de l’Université de Montréal: mémoire et histoire, 1967-1997, Montréal, Fides, 2001, 730 p.