Roger Gaudry est le premier recteur laïque de l’Université de Montréal et le grand artisan de sa modernisation pendant la Révolution tranquille. Sous sa direction, de 1965 à 1975, l’Université de Montréal connaît une remarquable expansion et se dote d’une charte civile qui établit les trois grands corps universitaires chargés de son fonctionnement : le Conseil, l’Assemblée universitaire et la Commission des études. Biochimiste de renommée internationale et homme de vision, Roger Gaudry oriente la mission de l’établissement vers les études supérieures et la recherche et procède à une réorganisation complète de l’appareil administratif et de la structure facultaire. C’est lui qui préside à la création de deux nouvelles facultés, celle des arts et des sciences et celle des études supérieures, qui sont appelées à jouer un rôle majeur dans le développement ultérieur de l’Université.
Compagnon de l’Ordre du Canada, grand officier de l’Ordre national du Québec et membre de la Société royale du Canada, Roger Gaudry a occupé au cours de sa carrière le poste de président d’un nombre impressionnant d’organismes prestigieux : l’Institut de chimie du Canada, la Fondation Jules et Paul-Émile Léger, le Conseil du réseau canadien de recherches en sciences neurologiques, le Conseil des sciences du Canada, le Conseil de l’Université des Nations-Unies, l’Association internationale des universités. Chercheur avant-gardiste, il fut le premier professeur à enseigner à la Faculté de médecine de l’Université Laval sans être médecin.
Le 10 décembre 2003, le pavillon principal a été renommé en son honneur pour devenir le Pavillon Roger-Gaudry.