Passer au contenu

/ Archives et gestion de l’information

Je donne

Rechercher

Maurice Séguin (1918 – 1984)

Après avoir obtenu une licence ès lettres classiques de l’Université de Montréal en 1944, Maurice Séguin, insatisfait des réponses apportées par ses prédécesseurs et contemporains sur la question nationale du Québec, entreprend des études en histoire économique. En 1947, il soutient avec succès sa thèse intitulée La nation canadienne et l’agriculture (1760-1850). L’année suivante, il devient chargé de cours au Département d’histoire de l’Université de Montréal et, très rapidement, on lui offre une chaire avec le titre de professeur agrégé. Il est donc âgé d’à peine trente ans lorsqu’il amorce une carrière universitaire qui s’échelonnera sur cinq décennies, jusqu’en 1984.

Maurice Séguin, dont les travaux ont révolutionné l’historiographie du Québec, a toujours cherché à saisir l’actualité dans sa dimension historique. Par ses réflexions sur la société, il a exploré les mécanismes qui intègrent ou désintègrent une société, qui assurent ou retardent son développement, qui conditionnent les relations entre les sociétés ou qui opèrent dans les processus d’assimilation, d’annexion, de colonisation ou d’indépendance. Son ouvrage Les normes, un classique, décrit sa conception de l'histoire des deux Canadas, français et anglais.

Considéré comme le maître à penser de l'école néo-nationaliste, le plus grand spécialiste du Rapport Durham et l'un des « 100 Québécois qui ont fait le 20e siècle » (d'après L'Actualité), cet historien majeur a formé des milliers d’étudiants à l’Université de Montréal. Malgré le fait qu’il ait peu écrit, son influence fut significative sur le nationalisme québécois contemporain.

Maurice Séguin a reçu le titre de professeur émérite au terme de sa carrière, le 30 juin 1984.