Suite à l'obtention du B.A., Louis-Marie Régis entreprend un ambitieux programme d'études aux facultés canoniques du Saulchoir où on lui décerne les grades de L.Th. et L.Ph. (1935). Les travaux du Père Régis, notamment en épistémologie et en métaphysique, sont très tôt reconnus par leur haute qualité. Fondateur en 1942 de l'Institut d'études médiévales, qu'il dirige jusqu'en 1952, il fait école non pas parce qu'il s'y emploie mais bien plutôt parce qu'il attire autour de lui les intellectuels avides d'échanger avec un bel esprit. Pour plusieurs, le rôle que Louis-Marie Régis a joué comme conseiller a été d'une importance capitale.

Professeur titulaire en 1942, il accepte le poste de doyen de la Faculté de philosophie qu'il occupera jusqu'en 1960. Homme d'un calibre exceptionnel, membre de sociétés prestigieuses (Société royale du Canada, Medieval Association of America, etc.), le Père Régis a marqué son entourage, et son temps, d'une façon indélébile.

Professeur exceptionnel, capable de remettre en question les écrits et la pensée des grands devanciers tels Aristote et Thomas d'Aquin, le Père Régis laisse derrière lui dans ses écrits et dans l'esprit de ceux qui l'ont côtoyé les traces indélébiles d'un esprit vraiment supérieur.