À son arrivée à l’Université de Montréal, Jacques Légaré entreprend des études en mathématiques actuarielles à la Faculté des sciences qui lui décerne un B.Sc. (1966). Après avoir fréquenté les cours de démographie donnés par Jacques Henripin, il décide d’orienter sa carrière dans cette discipline. Boursier du Population Council (N.Y.) et de l’OCDE, il gagne Paris et s’engage dans des recherches à l’Institut national d’études démographiques (INED) qui lui valent, successivement, un diplôme de démographie générale (1963), un diplôme d’expert-démographe (1963) et un doctorat de l’Université de Paris (1969).

Chargé d’enseignement au Département de démographie (1965), Jacques Légaré entreprend une impressionnante carrière professorale et franchit sans problème les étapes normales : professeur adjoint (1968), agrégé (1970) et titulaire (1976). Il consacre une partie importante de sa carrière de chercheur à titre de coanimateur, avec son collègue Hubert Charbonneau, du programme de recherche en démographie historique (PRDH). Déjà rompu à l’utilisation de l’ordinateur pour son enseignement et ses travaux, il s’assure, via la présence d'informaticiens rattachés au PRDH, de l’ampleur et de la qualité du traitement et du jumelage des données tirées des archives civiles et religieuses du Québec. Ce projet d’envergure attire aux collègues en cause des appuis financiers remarquables dont une bourse Killam du Conseil des Arts (1974-1977). La qualité de leurs travaux est aussi reconnue (1990) par la Société royale du Canada.

Tout en assumant pendant 16 ans les responsabilités reliées au poste de directeur du département de démographie, Jacques Légaré poursuit des travaux de recherche, tant en démographie historique que dans le domaine du vieillissement des populations. L’Université a bien noté la contribution exceptionnelle de Jacques Légaré en lui conférant le titre de professeur émérite.