Muni d'un B.A. (1956), Jacques Boucher s'inscrit à la Faculté de droit et y complète des études (LL.L. 1959) qui le conduisent au Barreau (1960). Boursier du Conseil des arts, il entreprend des études à l'Université de Paris, où il obtient un DES (histoire des institutions: 1963), puis il complète sa formation par l'obtention d'un DES à la Faculté de droit. La Faculté le recrute alors et lui confie l'enseignement de l'histoire du droit.

Dans la foulée des travaux antérieurs sur les jugements rendus par la Cour suprême du Canada, la Faculté prend les dispositions requises pour rendre accessible, sur support électronique, la riche information contenu dans les jugements rendus par les diverses cours. Le doyen Jean Beetz confie alors au professeur Boucher le double mandat de mener à bien les travaux entrepris et d'élargir le cadre de référence initial. Jacques Boucher s'y emploie avec détermination et apporte une contribution significative aux travaux menés par une équipe de juristes et d'informaticiens. C'est ainsi que se développe l'instrument remarquable que devient DATUM (documentation automatique des textes juridiques) lequel suscite un intérêt considérable dans le monde juridique. D'ailleurs, Jacques Boucher suivra de près les étapes ultérieures du projet: SEDOJ (Service de documentation juridique) et SOQUIJ (Société québécoise de l'information juridique).

Jacques Boucher, tout en progressant dans la carrière, accepte de participer aux activités d'organismes universitaires. Ainsi, on le retrouve successivement Secrétaire de la Faculté de droit, Secrétaire général de l'Université, doyen de la FES (deux mandats) et doyen de le FEP (deux mandats). Partout, se manifestent ses talents de concepteur et de meneur. Par sa facilité à saisir rapidement les éléments essentiels d'une situation et par sa détermination à poursuivre les objectifs jugés importants, Jacques Boucher s'est assurément comporté comme un bâtisseur authentique.