Hubert Charbonneau (1936 – )
Hubert Charbonneau, une fois bachelier (1956), entreprend des études en géographie et obtient un M.A. à l’Université de Montréal (1958), puis il s’inscrit à l’Institut de démographie de l’Université de Paris (IDUP), qui lui décerne un diplôme (1960). Il entreprend ensuite à l’Institut national d’études démographiques (INED), auprès de Louis Henry, des recherches qui le mènent au doctorat décerné par l’Université de Paris (1969). De retour à l’Université de Montréal dès 1962, et cette fois à titre de chargé d’enseignement, il donne un cours sur la population canadienne qui le met en contact avec les sources relatives à la Nouvelle-France, notamment les trois recensements nominatifs effectués au XVIIe siècle.
Désireux d’appliquer à la population du Québec la méthodologie utilisée pour sa thèse de doctorat, Hubert Charbonneau se tourne vers l’extraordinaire documentation que le microfilmage des archives civiles et religieuses a rendue disponible. De concert avec son collègue Jacques Légaré, il entreprend, via la création et la mise en opération des moyens informatiques appropriés, la préparation des documents prévus par le Programme de recherche en démographie historique (PRDH). Il s’agit d’une œuvre monumentale, centrée sur la reconstitution de la population du Québec ancien et qui sert désormais de base aux travaux des généalogistes et des généticiens.
Tout au long de sa carrière universitaire, (agrégé en 1970, titulaire en 1976), Hubert Charbonneau poursuit des travaux reconnus pour leur qualité, notamment en démographie historique. En font foi, tout particulièrement, l’attribution de la bourse Killam du Conseil des arts (1974-1976) et son accession à la Société Royale du Canada (1982). L’Université a reconnu les mérites exceptionnels d’Hubert Charbonneau, authentique pionnier, en lui octroyant le titre de professeur émérite.