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Hans Selye (1907 – 1982)

Hans Selye a consacré toute sa carrière universitaire à l’étude d’un phénomène qu’il a lui-même baptisé en français : le stress. À sa mort en 1982, ses travaux, qui totalisent 39 livres et quelque 1700 articles, avaient été cités dans plus de 362 000 articles scientifiques, ce qui fait de lui le chercheur de l’Université de Montréal le plus connu dans le monde. Sa notoriété lui a valu le titre d’« Einstein de la médecine ».

Docteur en médecine de l’Université de Prague et spécialiste de l’histologie, le chercheur d’origine autrichienne se joint à l’Université de Montréal en 1945 et fonde l’Institut de médecine et de chirurgie expérimentale où il mènera ses recherches pendant plus de 30 ans et formera de nombreux chercheurs, dont le futur Prix Nobel de médecine, Roger Guillemin. En 1956, il publie, sous le titre Le stress de la vie, le premier d’une série d’ouvrages qui viendront enrichir la recherche en endocrinologie d’un nouveau concept diagnostique : le syndrome d’adaptation, ou l’ensemble des réponses physiologiques d’un organisme aux agressions de son milieu. Dans les années 70, il fonde l’Institut international pour le stress et, avec Alvin Toffler, l’Institut canadien pour le stress.

Titulaire de trois doctorats et de plus d’une quarantaine de doctorats honoris causa, Hans Selye a remporté de nombreux prix, dont la médaille Urgel-Archambault et le prix de l’œuvre scientifique de l’Association des médecins de langue française. Il a également été fait compagnon de l’Ordre du Canada. Chaque année, l’American Institute of stress décerne le prix Hans-Selye à un chercheur qui s’illustre dans l’étude du stress. Depuis 1998, le Dr Michel Bouvier, directeur du Département de biochimie de l’Université de Montréal, est le titulaire de la chaire Hans-Selye créée en 1989 pour soutenir la recherche fondamentale en oncologie et en signalisation cellulaire.