C’est à titre de commis au Service des achats que Gérard Giguère fait ses débuts à l’emploi de l’Université de Montréal en février 1949. Travailleur acharné, on lui confie en 1962 le mandat de gérer le Service de polycopie nouvellement créé. Les débuts sont modestes. Trois employés s’occupent des travaux d’impression, d’assemblage et de finition dans un local de 300 pieds carrés.

Fier administrateur, il inculque dès son arrivée une notion de qualité de service qui a fait l’orgueil de son unité tout au long de sa carrière et qui est demeurée la norme encore aujourd’hui, pour le plus grand bénéfice de l’institution. Visionnaire il offre à la population universitaire un service complet d’imprimerie depuis la conception graphique jusqu’aux travaux de finitions, le tout dans un contexte de service autofinancé.

Les résultats ne se font pas attendre. À chaque année il modernise ses ateliers de production et acquiert les appareils les plus sophistiqués de l’époque. Fin des années soixante et début soixante-dix c’est au rythme de cinq nouveaux employés à chaque année qu’il doit accroître son équipe pour répondre à la demande. Les plus anciens sont appelés à inculquer les valeurs de service aux petits nouveaux. La croissance ne doit pas se faire au détriment du service.

La construction de plusieurs pavillons sur le campus donne naissance à l’ouverture de neuf succursales de reproduction. Il dote son service de deux petits camions pour assurer la rapidité des cueillettes et livraisons des travaux. Soucieux d’établir un standard de qualité pour les appareils de photocopie, il met en place une structure qui gère une flotte de plus de deux cents appareils.

En 1993, après quarante-quatre ans de loyaux services il laisse en héritage un Service qui compte soixante-dix sept employés ce qui en fait l’une des plus grandes imprimeries universitaires canadiennes.