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La petite histoire des grandes facultés: la Faculté des sciences de l’éducation

 Article paru dans FORUM: 09 octobre 2007


Gabriel Larocque, premier doyen de la Faculté des sciences de l'éducation, 1964.
Gabriel Larocque, premier doyen de la Faculté des sciences de l'éducation, 1964.

Le rapport de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec, appelé rapport Parent et déposé en 1963, est à l’origine de la création de la Faculté des sciences de l’éducation. Ce rapport préconise en effet que la formation des maitres, de l’enseignement à la prise en charge, soit le fait des universités, et recommande la désaffiliation des instituts de pédagogie relevant de l’Université de Montréal ainsi que la mise sur pied d’une nouvelle faculté.

Cette faculté verra le jour deux ans plus tard, soit en mars 1965, avec le regroupement et l’intégration à la Faculté des sciences de l’éducation de l’École normale supérieure, de l’École normale secondaire et de l’Institut pédagogique Saint-Georges. Le premier doyen en sera Gabriel Laroque, qui la dirigera de 1965 à 1970. Soutenue au départ par une dizaine de professeurs, la Faculté entend s’assurer de la formation d’enseignants, de cadres scolaires et de professionnels de l’éducation.

Les grands bouleversements du monde de l’éducation incitent les formateurs à redéfinir les besoins de leur clientèle, c’est-à-dire les enfants. La Faculté se souciera davantage des désirs, des aspirations et du potentiel de créativité des jeunes de l’élémentaire. Michel Plourde, deuxième doyen de la Faculté, affirme dans une entrevue au journal Forum en novembre 1975: «La Faculté, qui a toujours travaillé de concert avec les syndicats et les commissions scolaires, s’en éloignera progressivement et se mettra au diapason de l’étudiant. Elle doit se dissocier des syndicats et des commissions scolaires qui se soucient davantage de leurs propres intérêts que de chercher à être des agents de changement au profit des étudiants.»

Dès sa création, la Faculté des sciences de l’éducation tente d’implanter, pour son personnel enseignant et ses étudiants, un centre de recherche et un musée du manuel scolaire. De nombreux dons viendront enrichir ses collections. En octobre 1967, le président de la librairie Beauchemin remet à la Faculté une collection de manuels scolaires provenant du Fonds Beauchemin. Cette collection comprend quelques centaines de livres de classe en usage, une cinquantaine de manuels anciens dont une grammaire iroquoise et des volumes imprimés en caractères cris. Nous trouvons, entre autres, dans le legs Beauchemin Le petit catéchisme de Québec de 1852, L’histoire sainte en algonquin de 1890 et Le potager Canada de 1915. Cette collection d’ouvrages rares et parfois uniques est évaluée à plus de 3000 $. Le Musée du manuel scolaire compte, en 1967, 3600 volumes de provenances diverses. «Il groupe une collection reçue de l’École normale supérieure, une collection de manuels édités par la congrégation de Notre-Dame et une foule d’autres reçues d’ici et là ou provenant d’éditeurs canadiens et étrangers.»

Sources:

Division des archives, Université de Montréal. Fonds du Secrétariat général (D0035).

Division des archives, Université de Montréal. Fonds de la Faculté des sciences de l’éducation (E0065).