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La petite histoire des grandes facultés: la Faculté de l’éducation permanente

Article paru dans FORUM: 13 janvier 2008


Jean Houpert, directeur du Service de l'extension de l'enseignement de 1962 à 1967, 1964. Source Archives UdeM, Fonds Bureau de l’information (D0037). 1FP,03600.
Jean Houpert, directeur du Service de l'extension de l'enseignement de 1962 à 1967, 1964. Source Archives UdeM, Fonds Bureau de l’information (D0037). 1FP,03600.

L’ancêtre de la Faculté de l’éducation permanente, le Service de l’extension de l’enseignement, est créé en 1952 par le Conseil des gouverneurs de l’Université. Léon Lortie en sera le directeur jusqu’en 1962. Cette initiative marque le début de l’enseignement organisé aux adultes 11 ans après l’implantation de Radio-Collège. En effet, la Société Radio-Canada avait conçu, en 1941, une série d’émissions éducatives.

Pour sa part, le Service de l’extension de l’enseignement permet non seulement aux adultes d’acquérir de nouvelles connaissances mais aussi de répondre à des besoins de l’heure. À preuve, c’est en partie cette unité qui formera les futurs «guides» d’Expo 67 par l’entremise de l’École de tourisme, fondée en 1924 par la Société historique de Montréal et la Société Saint-Jean-Baptiste, et qui est annexée, en 1964, à l’Université de Montréal. Le directeur de l’époque, Jean Houpert, écrit à Mgr Irénée Lussier, recteur: «J’ai déjà entamé des démarches auprès de l’École de tourisme de Paris pour savoir en quoi consiste son programme et j’ai porté à la connaissance des autorités de l’Exposition notre intention de former des guides compétents d’ici 1967.» Ces cours portent sur le tourisme en général et plus particulièrement sur l’histoire de Montréal.

La création du Service de l’extension de l’enseignement permet aux adultes n’ayant pas eu la chance de faire un cours classique de “rattraper” la formation humaniste de niveau collégial. Cependant, dès septembre 1952, la Commission des études accepte que soit proposé un baccalauréat ès arts aux adultes désirant se prévaloir des avantages d’une instruction supérieure. Ce programme est constitué de cours du soir et de cours d’été. Il est fondé sur l’étude des humanités; on y étudie les langues, les sciences, la philosophie et la religion.

Le Service change de nom en 1968 et devient le Service de l’éducation permanente. À ce moment-là, il peut élaborer ses programmes mais demeure sous la tutelle des facultés, écoles ou départements concernés. Le Service obtient son autonomie en 1975 et se nomme désormais la Faculté de l’éducation permanente.

Le rapport annuel du Service de l’extension de l’enseignement pour l’année 1965-1966 nous rapporte la forte popularité des cours de langue française destinés aux anglophones. On offre aussi à cette époque des cours de perfectionnement pour les embaumeurs, un cours pratique de perfectionnement pour les assureurs vie, un stage d’études sur la sécurité routière, des journées d’études fiscales en collaboration avec la Canadian Tax Foundation et des cours de droit municipal pour les fonctionnaires municipaux. Pour cette année universitaire, le Service propose 121 cours et le nombre d’inscriptions est de 6651. De nos jours, la Faculté de l’éducation permanente accueille annuellement près de 10 000 étudiants.

Sources:

Division des archives, Université de Montréal. Fonds du Secrétariat général (D0035). Fonds du Bureau de l’information (D0037).

Daniel Baril, «L’UdeM innove avec des bourses pour congé de maternité», Forum, vol. 30, n° 4, 25 septembre 1995.

Denis Plante, «1972: deux nouvelles facultés à l’Université de Montréal», Forum, vol. 36, n° 18, 28 janvier 2002.