Dans ce nouveau contexte et avec ces ressources additionnelles, l’Université peut se concentrer sur sa mission qui sera réalisée dans le cadre d’une nouvelle charte. Ses auteurs constatent que :
depuis sa constitution en corporation l’Université de Montréal a pris une expansion considérable, d’où ont surgi des problèmes nouveaux.
Pour remédier à ces problèmes, la charte de 1950 propose une nouvelle structure administrative simplifiée par rapport à la charte précédente mais où l’État prend une nouvelle place. En effet, le lieutenant-gouverneur en conseil nomme quatre des douze membres du Conseil des gouverneurs qui constitue l’autorité suprême dans toutes les questions se rattachant à l’Université. Les autres membres sont le chancelier (l’archevêque de Montréal), le recteur, deux personnes nommées par le chancelier et quatre personnes nommées par les membres précédents. La nature ecclésiastique de l’établissement est maintenue entre autres par l’obligation faite aux membres du Conseil des gouverneurs de professer la religion catholique et par la voix prépondérante donnée au chancelier sur toute décision des corps universitaires. La charte de 1950 se démarque également par l’établissement d’une Commission des études moins lourde et par la présence d’articles touchant spécifiquement les professeurs, leur compétence et leurs conditions d’engagement.