Études et influences

Études

Édouard Montpetit entre au Collège Sainte-Marie en 1890. Rapidement, une maladie l’oblige à interrompre ses études. Il les reprend deux ans plus tard, cette fois, au Collège de Montréal où il obtient un baccalauréat ès arts en 1901. Il entre alors à l’Université Laval de Montréal où il obtient, en 1904, sa licence en droit. Avec le support de l'École des Hautes Études Commerciales, il décide, trois ans plus tard de parfaire ses connaissances, et part, en 1907, étudier à l’École libre des sciences politiques de Paris. 

Les HEC lui donnent l'autorisation d'aller en Europe 

Il est le premier boursier officiellement délégué par la province de Québec. Parti pour une période de deux ans, il y demeure une année supplémentaire. Il revient en sol canadien en 1910, avec en poche, un diplôme de l’École libre des sciences politiques de Paris et un diplôme du Collège des sciences sociales de Paris.

Les HEC autorisent Édouard Montpetit à continuer ses études en Europe.

Photographie de l'immeuble central de l'Université Laval à Montréal (1895-1942), situé sur la rue St-Denis à Montréal (Québec)

Université de Montréal - Division des archives
D00361FP02203

Édouard Montpetit ne se contente pas de ces deux nouveaux diplômes et poursuit des études de doctorat à l'Université de Montréal. C'est ainsi qu'il obtient, en 1917, un doctorat en droit de l’Université Laval de Montréal. Il en reçoit un deuxième de l’Université de Montréal en 1940 cette fois en sciences politiques, économiques et sociales.

Tout au long de sa carrière, Édouard Montpetit se voit décerner plusieurs doctorats honoris causa. Un premier doctorat honorifique en lettres lui sera remis par l’Université d’Ottawa en 1917. En 1935, il en reçoit trois autres. Un premier en lettres de l’Université de Poitiers en France, un deuxième en sciences commerciales décerné par l’Université de Montréal et un troisième en droit de l’Université de Lyon. Il reçoit également un doctorat honorifique en droit de l’Université McGill en 1944. Enfin, en 1952, l’Université Laval lui décerne un doctorat honoris causa en sciences sociales.

Carton d'invitation pour la collation officielle du grade de Docteur ès Sciences Commerciales "honoris causa"  décerné entre autres à Édouard Montpetit

Archives-HEC Montréal, Fonds de l'Association des diplômés de l'École des hautes études commerciales de Montréal, P001/I1,0004

Influences

Extrait du cahier de notes d'Édouard Montpetit pour le cours de René Stourm en 1918

Édouard Montpetit n’aurait pu être ce qu’il a été sans l’influence de penseurs et d’intellectuels de son époque qui l'ont marqué. C’est le cas, entre autres, de Maurice Barrès, écrivain et homme politique français, d'Émile Faguet, littérateur français qui a publié Le culte de l’incompétence, une critique de la démocratie, et de Frédéric le Play qui a contribué à former la pensée d’Édouard Montpetit par son livre La réforme sociale.

 

Maurice Barrès

Émile Faguet

Archives de l'Académie française

Au chapitre des influences, nous ne saurions passer sous silence celle, déterminante, d’Émile Boutmy. Fondateur de l’École libre des sciences politiques de Paris, il a, sans contredit, grandement inspiré Édouard Montpetit.  La création, en 1920, de l'École des sciences sociales, économique et politique en constitue la meilleure illustration. L’expérience d’Édouard Montpetit à Paris entre 1907 et 1910 a également été marquée par son professeur de finances René Stourm. Montpetit avoue : «  Je lui prenais tout : son savoir, son expérience, son expression, sa méthode. Et mes cahiers fourmillaient de notes propres à m’éclairer sur le secret de cette parole pleine et sobre sur les raisons de cette pénétrante clarté. » (Joubert, p. 9)

Émile Boutmy
Bibliothèque nationale de France

Errol Bouchette
 http://www.bilan.usherbrooke.ca/bilan.html

Léon Gérin
 Université de Montréal - Division des archives P00561FP00526

Au Canada, Errol Bouchette et Léon Gérin ont eu sur Édouard Montpetit une influence certaine. Le premier l’a inspiré en matière économique et industrielle, le second, l’a éclairé par le biais de ses écrits dans la revue la Science sociale.