Avocat et communicateur

Avocat

Édouard Montpetit obtient sa licence en droit en 1904. Dès l'obtention de son diplôme, il s’associe à son ami Arthur Vallée pour ouvrir un cabinet, situé près du Palais de justice de Montréal, au coin des rues Saint-Gabriel et Notre-Dame. Il exerce la profession d’avocat jusqu’en 1907 seulement. Dans ses Souvenirs, Édouard Montpetit explique la raison de cette courte expérience : 

 

   «  Je plaidai tant bien que mal quelques causes. J’avais la crainte du prétoire et j’interrogeais les témoins en tremblant. Au fond, je ne m’y fis jamais. J’aimais conseiller le client, me porter vers lui de ma jeune autorité ; malheureusement, comme mon père et bien d’autres, je ne savais pas réclamer des honoraires, malgré toute ma bonne volonté. » (Souvenirs tome I, p.48)  

 

Vue prise à l'angle des rues Notre-Dame et Saint-Gabriel en 1894

Bibliothèque nationale du Québec - documents numérisés 

 

Communicateur

« Le démon de la parole et de l’écrit le tenait » (Joubert) 

Conférencier, Édouard Montpetit le sera toute sa vie. Dès le début de sa carrière, il donne des conférences : d’abord au cercle Ville-Marie où il parle d'Edmond Rostand, puis à divers endroits, il donne des conférences sur la question sociale, l’économie politique, le féminisme et les écoles sociales. En 1908, il est porte-parole du Canada en France pour le compte du ministère de l’Immigration. En 1913, il retourne à l’École libre des sciences politiques de Paris, non plus pour étudier, mais pour y livrer quelques conférences. En 1928, c’est à l’Université Mount Allison au Nouveau-Brunswick, sous les auspices de la Clarence Webster Foundation qu’il se présente pour donner trois leçons sur l’apport des Canadiens français dans la formation du Canada. De plus, que ce soit pour un banquet, une collation des grades, une inauguration ou encore pour accueillir un important dignitaire, Édouard Montpetit est l’homme tout désigné pour faire un discours à la hauteur de l’événement.

 

 

Discours prononcé par Édouard Montpetit lors de l'inauguration du Pavillon principal (aujourd'hui Pavillon Roger-Gaudry) le 3 juin 1943 

Université de Montréal - Division des archives GD0035100007

 

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L'H
eure provinciale

Photographie de Gérard Parizeau (1899-1994), professeur à l'École des Hautes Études Commerciales de Montréal entre 1928 et 1965

Université de Montréal - Division des archives D00361FP01178

Édouard Montpetit ne se contente pas de discours et de conférences, il participe également à l’émission radiophonique culturelle l’Heure provinciale qu'il fonde, avec Henri Létondal, le 20 octobre 1929 à CKAC. Il en est le directeur et le restera jusqu’à la fin de cette émission, en 1937. L’Heure provinciale consacre une partie de son émission à un orateur venu entretenir l’auditoire sur un sujet particulier et réserve l’autre partie à la musique. Les thèmes abordés varient entre l’enseignement, les arts, l’hygiène et les questions économiques, internationales et agricoles. Plusieurs personnages importants ont été tour à tour orateurs lors de ces émissions. On peut penser, entre autres, à Édouard Montpetit lui-même, Gérard Parizeau et  Jean Bruchési. L’Heure provinciale a également permis à plusieurs artistes, particulièrement à des artistes canadiens, de se révéler au grand public. L’émission a d’ailleurs été l’une des premières à jouer l'oeuvre  Jean le précurseur de Guillaume Couture. 

Lettre de Jean Dufresne à Édouard Montpetit, directeur de l'Heure provinciale

Université de Montréal - Division des archives D0035

 

Photographie de Guillaume Couture, le 20 mai 1900

Université de Montréal - Division des archives P0014/F,0005